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  Au cours de la guerre ou juste avant, quelques armées ont développé l'incorporation d'éléments féminins, souvent par manque de personnel masculin. La Grande Bretagne qui a accueilli plusieurs embryons "d'armées nationales libres" (France, Norvège, Suède, Pologne etc), a incorporé les éléments féminins volontaires présent sur le sol britannique. De même que les USA. L'URSS elle aussi a monté "ses armées de libération nationale", toutes d'obédience communiste et encadrées par le NKVD du sinistre Béria.

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 HOLLANDE: L'armée oubliée des indes: la KNIL

  Des femmes d'autres nationalités furent entraînées au USA, telles ces 3 paires de soeurs hollandaises de l'armée royale des "West Indies" ( actuelle Indonésie): la KNIL.

 

  Photographiées en octobre 1944 pour un journal avant de partir dans une base reconquise. Les soeurs Goslinga, Prins et Van de Wint de l'armée de terre à San Francisco.

  Ces demoiselles venaient de la colonie hollandaise de Curaçao dans les Antilles, une vingtaine en tout. D'autres furent rapatriées des Indes Néerlandaises via l'Australie avant la conquête japonaise. Elles suivirent un cours d'infirmière.

  La deuxième à partir de la gauche est Tilly (Mathilde ) Goslinga, elle appartient comme les autres à l'élite coloniale. On peut voir son calot sur internet, elle appartint à la VK KNIL, la section féminine de l'armée des Indes (KNIL). Les Indes devaient servir de base arrière pour préparer la libération de la métropole encore occupée, et en fournir des matières premières pour la reconstruction. Dans leur esprit, l'ordre ne changeait pas, certes tout le monde avait conscience d'un changement personnel, surtout les femmes, mais pas des repères de la société qui les avait vu grandir.

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 L'entre deux guerres.

  Les mondes coloniaux se stabilisèrent au début du 20 eme siècle, s'appuyant sur l'ancien système de pouvoirs et leurs notables. Il y a avait toujours eu des révoltés contre le pouvoir central quel qu'il soit. Mais là, après 1930 des individus réclamaient le pouvoir d'une autre manière, mettant en avant le peuple. La propagande communiste déjà active y était pour beaucoup.

  D'autre part, le Japon avait depuis le début des années 30 élaboré son concept de "sphère de coprospérité", en bref, une Asie totalement indépendante du monde occidental, mais sous la domination du Japon bien entendu, afin de créer un ensemble immense et doté de gros moyens en matière premières et main d'oeuvre, pour concurrencer l'Occident. Le Japon soutint aussi les quelques "colonisés" réclamant une indépendance quels qu'ils soient, qui permettait d'avoir des jalons un peu partout.

  Si les systèmes coloniaux ont autant perduré, c'est que la majeure partie des "colonisés" y trouvaient leurs comptes, du moins pour un provisoire à moyen terme, à commencer par l'aristocratie locale. Des Sukarno (issu de la noblesse balinaise et éduqué grâce à cette appartenance) boulversaient la donne, et n'étaient que peu suivi. Sinon, la révolte aurait eu lieu depuis longtemps. Il ne faut pas croire les systèmes coloniaux aussi stupide qu'aveugle. A 1 contre 1000, une victoire hollandaise était impossible.

  Il y aurait eu une émancipation, plus tard sur le style des Philippines ou les USA avaient formé une élite pour 1946 (en partie décimée par les japonais). Qui si elle avait eu lieu dans les conditions prévues aurait été un modèle exportable dans la région et même plus loin.

  Le dernier gouverneur hollandais Tjarda Van Starkenborch-Stachouwer, affirmait" Voici trois siècles que la Hollande est là, elle y restera bien trois siècles encore" en 1940. Formule qui parait caractériser une totale cécité, mais on regarde les choses avec le recul et la connaissance des évènements. Mais prédiction pas aussi farfelue que cela en a l'air à l'époque, former une élite capable de gouverner et de former la future élite et créer un pays stable et équipé prend du temps, des décennies voire un siècle ou deux.

  On vit la suite. Notons que cet homme ne partit pas à l'arrivée des japonais et resta prisonnier comme ses compatriotes. Il décéda en 1978.

  Le monde hollandais comme tous les empires coloniaux n'avaient pas correctement évalué le fait que la machine était fragile politiquement dans les années 30 car trop neuve et n'intégrant pas encore assez de locaux acquis aux pouvoirs colonisateurs, aux leviers de décision. Malgré les signes avant-coureurs des troubles de l'Inde Britannique.

  C'est à dire qu'avec le catalyseur adéquat, une guerre mondiale, il y aurait une réaction en chaîne, mais cela était une probabilité infinitésimale, après la "der des der" (1ere guerre mondiale). Ils n'y pensaient pas du tout, la guerre surgissant, la délivrance de la métropole devint la priorité, et on ne pensa à rien d'autre.

  La prise de conscience ne se fit qu'au retour des puissances coloniales.  

  La guerre brisa tous ces systèmes encore fragiles

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  En effet la capitale Batavia avait bien accueillie les japonais les libérant des hollandais, au départ intoxiquée par la propagande japonaise et des alliés locaux.

  Les japonais mirent une bureaucratie fantoche en place à leur solde dirigée par Sukarno, qui rebaptisa Batavia en Djakarta pour signifier la rupture dès 1942. En apparence le peuple était dirigé par des compatriotes qui parlaient leur langue. 

  Cependant le Japon imposa de force la "sphère de coprospérité" en rendant obligatoire en Malaisie, Birmanie, Indes hollandaise, philippines et d'autres états, une monnaie nommée JIM ( japanese invasion money) par les américains. toutes autres devises furent confisquées et interdites à l'usage. On coupait déjà les liens économiques avec l'occident.

 

 

     La désillusion fut des plus cruelles. Fin 1944 les Indes Néerlandaises pas encore libérées, avaient vu une propagande pro-indépendantiste extrême des japonais, sachant qu'ils seraient chassés sous peu.

  Les hollandais n'étaient plus présent physiquement ou en camps de prisonniers. Cette absence de 3 ans leur fut fatale, malgré la rapide dégradation des relations entre japonais et occupés. Les masses populaires furent facilement retournées partout dans le pays. Après l'occupation japonaise, il fut impossible de revenir à un système colonial même soft. On fit croire au peuple que ce serait la même chose, avec une partie des anciens notables pro hollandais ou non, morts ou hors course.

 A leur arrivée, ces infirmières  trouvèrent un climat malsain et hostile, et surtout l'horreur des camps de prisonniers japonais, ou les hollandais, ( 10000 femmes et enfants au camp de Macassar à Batavia) furent très maltraités. Ne devant leur survie en grande partie que grâce à des indonésiens compatissants, anciens domestiques ou amis. Les hollandais s'étaient beaucoup plus mélangés avec la population locale que les anglais et français.

  Une photo prise par l'armée britannique en 1945 d'une petite prisonnière de 7 ans. Que Mathilde Goslinga ou une autre infirmière a sans doute vu. On est loin des beignets de San Francisco!!!

  Un regard vide, comme l'ont remarqué tous les soldats anglais qui libérèrent les camps autour de Batavia chez les prisonniers.

 L'indépendance est déclaré le 17 août 1945, ainsi s'acheva 3 siècles de présence hollandaise, dans la confusion la plus totale. La fin de la guerre et l'immédiat après guerre ne fut pas joyeux pour certains pays du camp allié!

  Les anglais tinrent le pays jusqu'en mi 1946, époque ou la nouvelle armée hollandaise prit le relais. La Hollande voulant absolument garder ces territoires riches. La suite est une guerre civile et diplomatique jusqu'en décembre 1949, ou le Gouvernement hollandais signa les accords d'indépendance.

  La grande puissance Anglaise ayant l'idée d'abandonner l'Inde et le Pakistan dès août 1945, elle forma dès 1946 les nouvelles armées indienne et pakistanaise pour 1947. L'Indochine étant aussi déjà en conflit larvé avec la France coloniale. Le maintien hollandais était impossible dans ces conditions de reflux de la puissance coloniale discréditée par le conflit et pour certains pays par la défaite de 1940.

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  En une quinzaine d'années, les empires coloniaux français, anglais et hollandais furent disloqués, seuls quelques confettis restèrent accrochés aux anciens pays colonisateurs. Une forme de "coopération économique" remplaça la domination politique en accord avec les nouvelles "élites" dirigeantes, pour équiper et développer ces pays neufs.

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L'URSS: pour la Patrie et le Parti

 Après les terribles purges de 1937-38 qui ont laissé l'armée rouge complètement exsangue, il faut la recompléter surtout au niveau des cadres. Et l'égalité sociale dictée par le communisme entraîne donc l'incorporation forcée des femmes, même au combat !!

  Une femmes soldat des transmission.

  Le 22 juin 1941, les allemands récoltent des centaines de milliers de prisonniers dont des femmes. En voici deux sur une photo du 27 septembre 1941. Si elles ont survécu aux camps allemands, elles ont fini malheureusement dans un goulag sibérien, cadeau de Staline aux ex-prisonniers soviétiques, ils auraient du mourir au combat !

  En tout cas celle en uniforme ne semble pas du tout inquiète de son sort, on pourrait penser même le contraire. Rappelons que les purges ont envoyé au goulag ou au peloton d'exécution 80% des officiers, et elles ont touché tous les niveaux hiérarchiques. On a même épuré les épurateurs dans la crise de paranoia démentielle et phénoménale de Staline. On peut comparer les procès à  ceux du tribunal révolutionnaire de 1794 à Paris.

  En juin 1941, on libère en masse les officiers des goulags pour le front, les survivants y retourneront en 1945. dans l'ensemble ces hommes sont restés fidèle à la patrie. 

  Un livret militaire de Anna Efimovna Chkiria avec une date au 2 février 1945.  

    

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  LA SUISSE: l'exception de la neutralité

  Entouré de pays en guerre, la Suisse montent une garde vigilante à ses frontières, 500 000 hommes. Mais les belligérants ont trop besoin d'elle pour l'envahir ou la forcer à renoncer à sa neutralité. Quoi qu'il en soit en octobre 1940, des femmes sont enrôlées à tour de rôle dans l'armée comme chauffeurs d'ambulance par exemple. La photo ci après montre un groupe de femmes marchant au pas.

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LA SUEDE: agression en Finlande

  Après l'agression soviétique contre la Finlande, il semble que la partie est jouée et presque terminée le 16 décembre 1939, la Suède s'attendait à être la prochaine cible. Un groupe de volontaires féminines parade dans une cour d'immeuble, elles appartiennent à une section "Air raid precaution", dont le rôle est similaire à l'ARP britannique.

 

 
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