Avant la seconde guerre mondiale, la part dévolue aux femmes était des plus restreintes. A part quelques postes de secrétariat, rien n'avait été envisagé, sauf la mobilisation de la Croix Rouge. L'Etat Major étant dans l'esprit de 1918. Le 12 novembre 1919, on avait renvoyé les femmes aux foyers sans compensations et sans reclassement, en attendant d'elles simplement qu'elles repeuplent la France.
Mais malgré tout, quelques efforts pour intégrer les femmes à la défense nationale avait été faits, mais tardivement, quelques lois votées. Des myriades d'association, qui avaient vu le jour entre 1919 et 1940 vont entrer dans la composition de la défense nationale, de manière un peu confuse, sans trop savoir ou les placer efficacement. Bref cela bougeait beaucoup, dans toutes les catégories sociales, des femmes les plus riches aux plus pauvres, n'avaient pas oublié leur sacrifice volontaire et le refus du droit de vote.
Surtout certains esprit éclairés avaient vu le lien entre population civile et guerre, les techniques permettant de porter la guerre loin en arrière du front, avaient aussi proposée une intégration des femmes. Avec l'idée du complément d'aide vitale que peuvent apporter des organisations ayant une composante féminine plus ou moins grande telle la défense passive et libérer des soldats. Avec en arrière plan, la hantise d'une guerre des gaz. Mais les idées étaient lentes à se concrétiser, surtout dans les armées.
A la suite de la crise de Munich, une répétition , si l'on peut employer ce mot, eut lieu; Elle montra les immenses lacunes du plan de défense du territoire, mais on en tira des leçons et des améliorations insuffisantes malgré tout. Entre la crise de Munich et 1940, plus de 800 000 femmes oeuvrèrent pour la défense nationale, directement ou indirectement mais pas sous l'uniforme.
Malgré tout, la France possède une armée de terre et de mer formidable, pour l'air, on y a moins cru dans les états majors dirigés par les anciens de 14-18.
La brillante armée du 14 juillet 1939 allait-elle concrétiser les espérances de victoires rapides????
cliquez 1939
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Ce Match du 7 septembre 1939, le premier numéro de la guerre, décrit pour les français les dernières heures de la paix et les ultimes tentatives pour éviter le pire. La guerre est déclarée à 11h00 heure locale à Londres, et quelques heures plus tard à Paris. Il est des plus intéressants à lire et à méditer.
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La Croix Rouge française (CRF), intégraient sous ce vocable, trois sociétés d'assistance aux civils et militaires: La SSBM (société de secours aux blessés militaires, fondée en 1864), l'UFF (union des femmes de France, fondée en 1881), et l'ADF ( Association des dames françaises, fondée en 1879). Ces sociétés regroupaient des infirmières, des assistantes sociales, des bénévoles et des auxiliaires qui font partie du plan de mobilisation des services sanitaires. La Croix rouge en était la fédération, le maréchal Pétain au nom de l'Etat Français émit un décret qui fusionna toutes ces composantes dans la Croix Rouge, on ne parla plus de SSBM, de ADF et de UFF, à l'instar de la fusion des société de chemins de fer dans la future SNCF.
Médaille commémorative de l'UFF du 3ème type.
De facto, la croix-Rouge et son personnel sont mobilisables dans les armées. Et sur tous les théâtres d'opérations. La guerre venant, un nouveau rôle émergea, celui de conductrices après la création des sections automobiles: la SSA ( section sanitaire automobile) de la SSBM, la ACL (ambulance chirurgicales lourdes) , Le SAUFF (service automobile de l'union des femmes de France) rattaché à l'UFF.
Un brassard de la Croix Rouge:
L'aventure en Finlande de la SSA
Début 1940 une section d'ambulance de la SSA (section sanitaire automobile) part en Finlande par Frederic Pinau. cliquez
Certaines revinrent en France au mois d'avril et de juin, les dernières partirent du nord en décembre 1940.
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Seules ou presque les sections automobiles eurent un uniforme de type militaires, de confection privée. Dans les hôpitaux, la tenue d'infirmière était la règle et variait suivant la composante de la Croix rouge. Sur le terrain, le personnel était doté d'un casque et d'un masque à gaz.
Le casque était un adrian modèle 15 ou 26 avec une soutache métallique d'infirmier de 15 ou 26.
Le masque à gaz de dotation
Les infirmières avaient des spécialités particulières comme l'aérien ou les soisn aux gazés, voici un petit livret-support de 1936 de l'UFF sur les gaz et les soins adéquats.
Une infirmière à Mulhouse: Marcelle Boutet en uniforme le 25 juillet 1945, elle a sur la manche un badge "Croix rouge Française".
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Madeleine Fremaux, de la Défense Passive: de 1939-40 à la Croix Rouge de la Libération: cliquez
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En dernière page du match du 7 septembre, Madeleine Charneaux elle porte un uniforme avec le sigle CAFA et une paire d'aile, mais est-elle une civile d'une usine d'aviation ou une militaire?
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LA FRANCE DE 1940 A 1945
Après la défaite de 1939, on s'organize en attendant le coup de grâce de 1940.
Un groupe de femmes s'en va aux champs remplaçant les hommes partis au front début mai 1940
Le 22 mai 1940, un reporter américain fait une macabre découverte dans les ruines d'une maison , une femme tuée dans un raid aérien. La vraie guerre est là dans toute son horreur. CLIC (âme sensible s'abstenir)
Une file d'attente pour quelques maigres provisions, et des femmes tirant une charrette de bois.
Une carte d'identité de mai 1944 ou on voit la francisque de l'Etat Français.
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LA FRANCE LIBRE
Le 18 juin 1940, le Général de Gaulle lance son appel, qui sort de la torpeur la France, à Londres on commence à recevoir des demandes d'engagement de femmes et d'hommes dans ce qui sera la France Libre (FFL). la première femme de la France Libre fut celle qui a tapé le texte radiophonique, Elisabeth de Miribel, sans le vouloir.
Il ne faut pas confondre l'appel du 18 juin, texte radiophonique très peu entendu et autorisé in extemis par W Churchill, malgré l'avis négatif de son cabinet, et l'affiche de propagande qui fut affiché sur les murs de Londres le 3 août 1940 pour la première série de 1000, 2 autres tirages de 10000 sortiront ultérieurement ainsi que des tirages faits dans les colonies et au USA.
En attendant des lendemains qui chantent après l'appel du 18 juin, la victoire allemande est à portée de main, et la RAF a le plus grand mal à endiguer les escadres allemandes. Pour l'instant la seule victoire est l'évacuation de Dunkerque ( opération Dynamo) qui permettra de forger les futurs cadres de l'armée britannique. Le reflux n'ayant eu qu'à affronter quelques stukas sans grandes velléités de couler tous les bateaux. Comme si leurs pilotes avaient reçu des ordres.
Outre-mer, par contre, la France Libre s'organise à partir de l'Empire, dont le célèbre Bataillon du Pacifique, qui donnera la première grande victoire Française et surtout alliée dans un coin de désert perdu: Bir Hakeim, à la frontière entre la Libye et l'Egypte, fin mai début juin 1942. Sans cette victoire, les panzers du Deutsche Afrika Korps auraient paradé devant les Pyramides de Guizeh au Caire.
La présence anglaise en Méditerranée aurait été aussitôt annihilée.
Une petite brochure sur Bir Hakeim avec un tampon "France Libre-Possessions du Pacifique-Haut Commissariat".
Un pin's produit par les femmes françaises d'Australie et vendus au profit du Bataillon du Pacifique.
les femmes de la France libre eurent au départ des effets anglais tel que le "battle dress" et une jupe avec des insignes et des grades à la française. Après quelques moyens purent amener à la confection d'effets particuliers, spécialement en Afrique du nord.
Ensemble de femme FFL d'époque en battledress et jupe avec un calot de confection privé au grade de lieutenant, avec insigne de nationalité ( France ) sur les cotés des épaules , un insigne France Libre série 50000 et une barrette de rappel de 2 médailles: la croix de guerre 39/45 et la médaille des blessés.
Parmi les innombrables réfugiés en Grande Bretagne, beaucoup s'engagèrent dans les forces armées, des association patriotiques de français libres existaient dont celle ci: les Français de Grande Bretagne qui éditait un petit bulletin. Celui-ci date de juin 1944 juste après le débarquement.
Un atelier de couture à Marseille en avril 1945, chargé de l'entretien des effets vestimentaires de l'armée américaine et française (équipée quasiment à 100% par les USA).
1950, un foulard commémoratif des 10 ans de la France Libre avec l'Arc de Triomphe et Big Ben et le texte en français et en anglais de l'affiche de propagande post 18 juin 1940.C'est à ce moment que la France commence à sortir du marasme économique d'après guerre avec la fin des tickets de rationnements, l'éloignement d'une guerre civile ( le point chaud est en 1948) et les 5 premières années des "30 glorieuses", qui dureront jusqu'au premier choc pétrolier en 1974.
